Christine Robion est plasticienne. Depuis des années, elle réunit dans ses œuvres fragments de lettres, journaux, cartes postales, de simples signes aussi, juxtaposés sur la toile comme figurants du monde environnant et discrets témoins d’épisodes de sa vie. L’espace qui les entoure ou les disperse conduit à se poser la question : lequel a-t-il quelque chose à me dire qui va provoquer ma lecture, c’est-à-dire mon imaginaire, immédiatement ? Chaque jour ou presque, nous faisons des rencontres dont nous ne parlons jamais. Un regard, un visage, un pas dans une rue, enclenchent – ou non – une élucubration ou divagation mentale et le début d’une histoire. La plupart de ces rencontres s’évanouissent, interrompues par un (non) événement de la vie ordinaire ou chassées par la suivante. Et puis certaines petites filles, sur certaines photos de l’esprit, restent. Leur histoire virtuelle continue…
Le mot de l’auteur
« Ma peinture procède d’un relevé de traces discrètes ou anodines. Partie d’une anecdote, d’un filet de vie prêt à s’effacer, je construis par une intervention bénigne un monde d’icônes multiples, où chaque détail prend un sens dans un kaléidoscope de lectures possibles. La peinture a beaucoup en commun avec l’écriture, en fait. Et, au fond, le monde extérieur m’intéresse peu. Je préfère fixer sur les toiles non pas les objets mais la mémoire d’évènements qui me semblent importants. Disons que je ne dessine pas des choses réelles ou des sujets, mais leurs idées. Avec ce premier livre qui accompagne la toile La petite fille de la photo, je prolonge mon travail graphique… »
Le mot de l’éditeur
Pour un éditeur, la rencontre avec un(e) artiste plasticien est toujours riche d’enseignements : on parle de création et d’histoires, d’accès à l’intelligence et à l’inconscient d’un public, de la quête de sa réaction et de son plaisir, alors que tout cela s’opère avec des médias bien distincts, le mot pour l’éditeur et tout autre chose pour l’artiste… Avec Christine Robion, voici justement l’occasion de faire le lien entre l’image et le mot, entre la création graphique et l’écriture, entre cette intensité que transmet en quelques coups d’œil une composition peinte et celle que va provoquer en de longues minutes la lecture d’un texte sur le même sujet. Cent Mille Milliards est très honoré de contribuer ainsi à cette transmission entre l’intuition née du tableau de La petite fille de la photo et l’imagination qui émerge petit à petit de la lecture du livre La petite fille de photo. Est-ce la même histoire ?
Format
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Michel Divay –
Bravo et merci pour ce petit bijou à lire. Superbe de pudeur et de précision. L’ellipse sonne très juste. Une histoire de famille, comme beaucoup d’autres, révélée dans une lente graduation comme une photo dans le bain.
Michel Divay