Covid or not covid
Lundi matin, premier jour du dé-confinement, j’ai été littéralement surpris, presque choqué, par un homme et une femme qui couraient l’un vers l’autre et qui se sont embrassés passionnément ; un baiser langoureux, sans masques, devant une terrasse de café entièrement vide ; un remake du « baiser de l’hôtel de ville » de Robert Doisneau revisité par temps de covid19. C’était un spectacle insolite et stupéfiant, à la limite de l’inconvenance, mais qui ne laissait aucun doute sur le fait que tous deux semblaient manifestement enchantés de se retrouver. Troublé, interloqué, je me suis laissé envahir par mon imagination vagabonde et me suis figuré que ce baiser fougueux et spontané n’était que l’illustration de leur amour réciproque, toutefois contrarié par un confinement interminablement long, mais qui paraissait avoir sublimé leurs sentiments.
Depuis combien de temps n’avais-je plus assisté à une telle scène que, naturellement, je trouvais surréaliste, presque onirique ? Dans un premier temps, j’ai failli appeler la brigade anti-covid face à tant de désinvolture et d’inconscience. Puis, je me suis ravisé, me laissant séduire par la beauté du spectacle auquel j’étais convié et qui me ravissait. Je suis resté un moment à les contempler tant ils respiraient le bonheur, l’insouciance et la légèreté. Après une parenthèse particulièrement macabre, je me suis dit que ce baiser, qui dénotait dans l’ambiance du moment présent, représentait un véritable retour à la vie. Un sursaut vital qui faisait fi aux messages de distanciation physique, qui faisait la nique aux conseils sanitaires débités en boucle par tous les médias et que plus personne n’écoutait. Un élan affectif qui se moquait éperdument de l’éventuelle seconde vague.
Fallait-il les blâmer ou les remercier pour ce message qu’indirectement et inconsciemment ils me délivraient ? « Laissez-vous enflammer : que vaut la peine de vivre, sans le doux plaisir d’aimer ? »*
*Jean de La Fontaine
par Jacques Fabrizi
Bonjour Jacques,
C’est beau l’amour, cet élan du cœur qui ose tous les espoirs et qui nous fait prendre conscience que le manque de l’autre est un vide qu’il est difficile de combler.
Serrer l’être cher dans ses bras, l’embrasser avec passion, quelle magnifique image, la vie tout simplement.
Bon week-end.
Je t’embrasse
Viviane
Merci pour ce joli texte Jacques !
Au plaisir de te lire.
A très bientôt
Merci pour ce moment de légèreté partagé…”Il faut travailler et faire ce que l’on peut, et pour le reste, tout prendre avec légèreté et bonne humeur. On ne se rend pas la vie meilleure en étant amer.”
Rosa, la vie : lettres de Rosa Luxemburg – Rosa Luxemburg.
Ç est toujours un plaisir de te lire Jacques
Lâ spontanéité de tes écrits me touche profondément .. cet élan d amour entre ces deux personnes çe n est pas pas qu un sursaut dans cette période troublée mais simplement la vie avec l amour , qui nous enveloppe et dépasse toutes mesures Et considérations inapropriées…
Merci pour ce partage d émotions ….Et çe tres beau texte ..
Ç est toujours un plaisir de te lire Jacques
Lâ spontanéité de tes écrits me touche profondément .. cet élan d amour entre ces deux personnes çe n est pas pas qu un sursaut dans cette période troublée mais simplement la vie avec l amour , qui nous enveloppe et dépasse toutes mesures Et considérations inapropriées…
Merci pour ce partage d émotions ….Et çe tres beau texte ..